La semaine dernière, grâce à mes élèves de photo du jeudi soir, j’ai découvert un lieu magnifique : le Jardin d’agronomie tropicale.
Voilà ce qu’en dit Wikipédia :
« Implanté à l’extrémité orientale du bois de Vincennes. Il occupe le site de l’ancien jardin d’essai colonial, créé à la fin du XIXe siècle pour accroître la production agricole dans les colonies françaises. »
Aussi beau qu’il soit, le jardin rappelle également un passé peu glorieux de notre pays :
« En 1907, une exposition coloniale y est organisée par Société française de colonisation ; elle est l’occasion de transformer le site en un jardin didactique qui regroupe en situation les possessions d’Asie et d’Afrique. Six sites sont reconstitués : les villages congolais, indochinois, kanak et malgache, la ferme soudanaise et le campement touareg. Ces installations sont construites avec leurs monuments, leurs productions mais aussi leurs habitants : des personnes sont recrutées dans les colonies, transportées en France, installés dans ces décors, déguisés de costumes plus ou moins traditionnels et payés pour fournir un spectacle aux visiteurs (dans le campement touareg, par exemple, de prétendus rebelles nomades attaquent le courrier). L’exposition coloniale se tient de mai à octobre 1907. C’est un succès : entre un et deux millions de personnes viennent la visiter. Ces exhibitions font plus tard qualifier ce genre d’exposition de zoo humain. »
Cette impression de zoo humain, je l’ai ressentie il y a peu en visitant un village en Malaisie, clairement maintenu en l’état pour le seul bénéfice des touristes, locaux et internationaux. Un endroit bien triste dans lequel il me fut impossible de prendre des photos tellement mon malaise était grand.
Il me semble important de se rappeler d’où nous venons pour réaliser que non, décidément, ce n’était pas mieux avant.